Le télétravail a progressé ces dernières années et il constitue désormais une manière efficace de poursuivre l’activité en cas de crise. D’ailleurs, des millions de Français l’ont expérimenté dans le cadre de la crise sanitaire ou durant les grèves de transport. Tour d’horizon des méthodes permettant de négocier dès l’entretien d’embauche la possibilité de faire du télétravail.
En parler dès le CV
Le télétravail ne s’improvise pas, en particulier pour des raisons d’organisation ou de confidentialité. Il convient donc de présenter dans votre CV l’équipement dont vous disposez : si la connexion web à haut débit est généralement valorisée par les candidats, un bureau, fermé si possible, l’est moins. Pourtant, il s’agit d’un espace indispensable pour assurer la confidentialité de vos missions. Y faire référence dès le CV en indiquant que vous êtes « équipé home office » prouvera à votre futur employeur que vous avec conscience de vos obligations professionnelles et que vous prenez le télétravail au sérieux.
Vous pouvez aussi indiquer la présence d’un espace de coworking comme solution de repli en cas de problème technique à votre domicile.
Valoriser auprès de votre futur supérieur hiérarchique votre expérience passée en télétravail
Si vous avez déjà eu l’occasion d’exercer un poste en télétravail, n’hésitez pas à en parler à votre futur supérieur hiérarchique, racontez-lui quelles dispositions ont été prises, pourquoi vous avez été plus efficace, quel était le retour de vos supérieurs et l’avantage pour vos supérieurs. Pensez aussi à démontrer au recruteur pourquoi et comment le poste auquel vous postulez est adaptable au télétravail, en vous appuyant sur votre expérience passée.
N’hésitez pas à valoriser des éléments concrets ou des réussites que vous n’auriez pas pu obtenir sans télétravail, par exemple en terme de vitesse d’exécution de tâches.
Rappeler les avantages du télétravail pour l’employeur
Activation du plan de continuité d’activité suite à un incendie, interdiction d’accès aux locaux en cas de fuite de gaz dans la rue, grève de transports, panne électrique… le télétravail est une solution simple et économique pour assurer la continuité de service.
Vous pouvez citer les données positives au sujet du télétravail : la productivité est augmentée de 10 à 30 %, car il est plus facile de se concentrer au calme chez soi que dans un open-space bruyant ; l’assiduité est, elle aussi, accrue, avec 20 % d’absentéisme en moins ; les salariés sont plus heureux et moins fatigués, n’ayant plus de trajets domicile-bureau à faire ; vous pouvez même avancer des arguments écologiques si le recruteur semble y être sensible ou si l’entreprise a une fibre verte.
Négocier et décider d’un accord précis
Si votre futur employeur est d’accord, vous devrez décider ensemble d’un accord sur le nombre de jours par semaine en télétravail, mais aussi les conditions qui en découlent : matériel à avoir à disposition chez vous, bilans réguliers en visio ou en présentiel, des conf calls avec les autres membres de l’équipe pour garantir la cohésion, etc.
Proposer une période d’essai au télétravail
Enfin, proposez au recruteur de tester le télétravail sur un intervalle de quelques mois. Au terme de cette période, un bilan entre les deux parties permettra de décider si vous continuez en télétravail ou si vous basculez en présentiel à 100 %.
Le truc de CVfirst : S’il est encore hésitant, proposez « une journée d’essai par semaine ». Les employeurs sont souvent frileux à l’idée de laisser leurs employés, qui plus est fraîchement arrivés, travailler depuis chez eux. N’hésitez pas à les rassurer et à paraître très confiant et déterminé au sujet de cette requête.