Une question de management…
La question est loin d’être anodine : manager et surtout motiver la génération Z ne s’improvise pas.
Quelles sont les bases du problème ?
Tout d’abord, l’objectif de la génération Z (« Travailler mieux / Vivre plus ») impose à l’entreprise de nouvelles règles qu’on peut résumer en trois mots : projet, budget, autonomie.
L’objectif du dirigeant est de recruter des gens exceptionnels, de leur donner les moyens d’agir, et d’imposer la liberté d’expression pour que chacun soit acteur de l’évolution de l’entreprise.
En d’autres terme, on demande au management de :
- mettre les salariés en confiance,
- promouvoir le principe de subsidiarité,
- accepter de faire confiance.
Ce modèle débouche potentiellement sur le modèle de l’entreprise libérée.
Il revient alors au cadre expérimenté de démontrer son adaptabilité au modèle.
Comment (pré)détecter une entreprise axée « génération Z » ?
La localisation et les locaux ainsi que le mobilier sont en général un bon indicateur. Sans aller jusqu’à la caricature type baby-foot, l’attention portée aux locaux constituent un excellent baromètre, tous comme le dress-code que s’imposent les salariés.
Plus directement, la communication RH est un excellent indice : par exemple, une entreprise qui communique sur des sites comme welcometothejungle.co sera à ranger dans cette catégorie.
Quel est votre eNPS ?
Heureusement, le manager dispose que quelques questions magiques pour montrer sa compatibilité avec ce type d’entreprise.
Face à un RH, demander le eNPS (Employee Net Promoter Score) est la première démonstration de l’intérêt du manager pour la génération Z. En effet, la capacité d’un employeur à être recommandé par ses salariés est un indicateur dont ces entreprises raffolent.
Si on vous annonce un chiffre négatif, pas d’affolement : c’est normal ! De nombreuses entreprises ont un eNPS négatif. Elles n’ont peut-être tout simplement pas le besoin de recruter des « jeunes candidats exceptionnels ».
Un chiffre est élevé (>20) est généralement le signe que l’entreprise apporte une grande valeur à ses jeunes salariés et qu’il vous appartient alors de prouver votre comptabilité.
Autre indice, l’utilisation de Supermood ou OfficeVibe, outils ayant pour ambition de « rendre les salariés heureux et motivés » est là aussi un bon indicateur. Plus généralement, vous pouvez demander quels outils l’entreprise à mis en place pour mesurer l’engagement des salariés.
Vous êtes compatible ? Alors, comment se faire repérer par ces entreprises ?
C’est là, malheureusement, qu’on atteint les limites du système. Les recrutements de ces « personnes exceptionnelles » et de leur managers dans ces « entreprises exceptionnelles » restent extrêmement classiques !
On pourrait s’attendre à des méthodes novatrices… mais non. Rien de tout cela.
Nous avons interrogé plusieurs dizaines d’entreprises… On trouve des petites annonces, des recherches dans les profils LinkedIn, des chasseurs de têtes, et c’est à peu près tout…
Alors bien sûr, comme d’habitude, on évitera à tout prix d’envoyer une candidature avec une photo ne respectant pas le dress-code de l’entreprise (dans le doute, il vaut toujours mieux éviter la photo trop BCBG !), on soignera son profil LinkedIn et on montrera sa maîtrise de la technologie mais, au-delà de ces règles de bon sens, l’approche pour se faire repérer reste exactement la même.
FP / CVfirst
De l’autre côté, il est compliqué pour les entreprises de recruter des cadres dirigeants vu les missions qu’ils devront gérer !