Trouver du travail à l’étranger : les bonnes questions à se poser

Tout d’abord, il conviendra d’identifier précisément le type de contrat recherché.

Si on escompte partir avec un contrat d’expatrié (ce qui est de plus en plus difficile), il conviendra de prospecter directement dans son pays d’origine et d’axer sa recherche sur les entreprises présentes à l’international. L’approche sera ensuite la même que pour un recrutement classique. Cette approche est à réserver aux profils à fort potentiel.

Si on est prêt à accepter un contrat local, l’approche est alors différente et il sera plus efficace de postuler directement auprès d’entreprises des pays cibles.

Les éléments suivants seront à mettre en avant :

  • La connaissance du pays, et une adresse locale, ainsi qu’un numéro de téléphone local
  • La connaissance de l’entreprise, qui est encore plus importante pour une expatriation
  • Une justification précise du souhait de mobilité, ainsi que l’ensemble des informations démontrant son autorisation à travailler sur place (visa, permis de travail…)
  • Une valorisation géographique et culturelle de sa candidature : « d’origine francophone, il me sera facile de (mettre en avant ses points forts) »

Il sera contre-productif de tenter de gommer ses spécificités culturelles : valoriser ses différences est beaucoup plus payant.

 

Quel CV pour un consultant ?

Les CV de consultant sont par habitude imposants : 18 pages ultra-pointues totalement absconses pour le commun des mortels, listant 72 missions dans 42 entreprises différentes n’est pas rare…
Ce type de CV donne évidemment peu de résultats lorsqu’il est adressé à des individus non spécialistes du domaine d’activité du consultant.
Alors, quelle stratégie adopter lorsqu’on est consultant ?
Les consultants qui recherchent des missions ont en général une approche similaire à un candidat en recherche d’emploi, c’est à dire qu’ils utilisent leur réseau et répondent à des annonces, ou sont sous-traitants de SSII.
Le CV (au sens moderne et standard du terme) leur permet d’obtenir des rendez-vous.
Ils vont à ces rendez-vous avec leur catalogue de missions réalisées de 18 pages ultra-pointues, qu’ils produisent lorsqu’ils rencontrent un spécialiste de leur secteur d’activité.
Pour les autres (RH, Acheteur, N+2) le CV normal reste beaucoup plus parlant !

Offres d’emploi bidon et CV bidon sont-ils devenus la règle ?

Nous sommes toujours surpris en lisant les offres d’emploi d’entreprises avec lesquelles nous travaillons ; elles enjolivent toujours la réalité.

Annonces bidon et CV bidon semblent devenir la règle.

Côté employeur, on citera en particulier l’adresse prestigieuse (merci à la société de domiciliation installée sur les Champs Elysées…), la présentation flatteuse de la société « à taille humaine » dotée d’un « management de qualité » et d’une « véritable vision RH favorisant la valorisation des compétences des équipes ». Evidemment, on ne va pas indiquer « open space vieillot sans accès possible en transport en commun, patron caractériel et imbuvable, stratégie RH inexistante », même si cela est le cas.

Côté candidat, ce n’est pas toujours mieux, les CV étant parfois aussi bidon que la présentation des entreprises…

Arrêtons la surenchère ! Salariés et Employeur, les concours de beauté créent de l’insatisfaction.

Comment réagir ?

Très simplement : plutôt que de pratiquer la sur-enchère, le candidat a toujours intérêt à présenter un parcours simple, bien construit, démontrant ses réussites et mettant en avant les moyens mis en oeuvre pour les obtenir. Cette approche simple, s’appuyant sur des démonstration, le placera naturellement au dessus de la mêlée avec un message clair : je fais mieux que les autres ou comme les autres, mais moi, je le démontre.

Diffuser son CV sur les réseaux sociaux LinkedIn et Viadeo

diffuser-son-cv-par-les-reseaux-sociauxAu niveau des réseaux sociaux, deux sont à privilégier : LinkedIn et Viadeo.

L’inscription est très simple, mais il convient absolument de conserver une cohérence totale entre votre CV et le profil présenté sur les réseaux sociaux.

Néanmoins, certains éléments supplémentaires gagneront à être conservés uniquement pour votre CV pour ne pas réduire la valeur de votre CV par rapport à votre profil online. Dans tous les cas, mettre plus d’informations sur les réseaux sociaux que sur son CV est une mauvaise idée.

Voici les éléments qu’il est recommandé d’exploiter sur les réseaux sociaux :

– Titre
– Résumé de carrière
– Postes occupés et dates
– Puces principales (niveau 1)
– Formation initiale
– Langues
– Compétences spécifiques
– Engagements
– Mobilité

Par contre, les éléments suivants gagneront à rester uniquement sur votre CV :

– Adresse
– Puces secondaires (niveau 2)
– Formation continue
– Age
– Situation

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

– Avez-vous quelque chose à ajouter ?

– Euh… non.

– Bien, merci, au revoir, nous vous écrirons.

Bien évidemment, la sanction n’est pas toujours aussi rapide et pas toujours aussi visible.

Cette question est pourtant une main tendue à l’expression des motivations du candidat et, on ne le dira jamais assez, une main tendue ne se refuse pas !

Il conviendra donc toujours de répondre en exprimant ses motivations personnelles et professionnelles.

Rappelons aussi qu’il n’y a pas de mauvaise motivation tant qu’on respecte deux règles d’or : ne pas parler de rémunération à ce stade et ne jamais critiquer son ancien employeur.

CV et TOEIC ne font pas toujours bon ménage !

CV et TOEIC ne font pas toujours bon ménage. Parfois, indiquer le TOEIC peut donner l'impression que le niveau d'anglais du candidat est trop théorique.

L’indication du TOEIC dans un CV est un grand classique. Néanmoins, il ne devrait pas constituer une justification du niveau d’anglais professionnel : seule la description de la pratique réelle valorise réellement le candidat.

D’ailleurs, le TOEIC est délivré par la plupart des écoles, ce qui en diminue mécaniquement sa valeur, la grande majorité des jeunes diplômés pouvant s’en prévaloir.

Dans 2 cas précis, indiquer le score au TOEIC est néanmoins recommandé :

– Le candidat n’a eu aucune expérience internationale au cours des derniers mois et son score au TOEIC est supérieur à 800 points.

– Le candidat parle et écrit anglais quotidiennement et son score au TOEIC est supérieur ou égal à 950 points.

Dans tous les autres cas, et en particulier si le candidat justifie d’une pratique quotidienne mais d’un score inférieur à 950 points, il est recommandé de ne pas l’indiquer.

Attention : la durée de validité du TOEIC étant de 2 ans, il est recommandé d’indiquer l’année du TOEIC si celui-ci est indiqué, pour éviter une déconvenue postérieure dans le cadre de certains recrutements exigeant un TOEIC « en cours de validité ».

CV : Effet de seuil et niveau d’incompétence. Danger !

L’effet de seuil dans un CV est très fréquent. Rappelons tout d’abord Le Principe de Peter, également appelé « syndrome de la promotion Focus », qui est une loi empirique relative aux organisations hiérarchiques.

Selon ce principe, « dans une hiérarchie, tout employé a tendance à s’élever à son niveau d’incompétence »

Certains CV suggèrent que les candidats ont atteint leurs niveaux d’incompétence.

Voici les deux cas les plus fréquents :

– Le candidat a occupé deux postes identiques, sans évolution, et le CV semble indiquer qu’il a effectué les mêmes tâches.

– L’objectif professionnel du candidat est en retrait par rapport à ses fonctions actuelles, sans que cela corresponde à un souhait exprimé et assumé de spécialisation.

Bien entendu, on s’attachera à gommer ou au moins minimiser cet effet de seuil, principalement en évitant de dupliquer des missions similaires, et en justifiant toute régression.

Mettre un lien vers son blog sur son CV… ou pas ?

Il est tentant de mettre sur son CV des liens externes pour donner des informations additionnelles. Quelle joie de montrer son travail au recruteur !

Néanmoins, cela provoque souvent l’effet inverse de celui attendu.

Cela disperse le lecteur qui risque de se perdre dans vos liens… alors que votre CV doit avoir un seul objectif : être contacté(e).

Mettre des références sur un CV… Ou pas ?

La prise de référence s’effectue après la prise de contact avec le candidat et jamais avant de l’avoir rencontré : un CV ne valorise que le story-teling du candidat, et n’est pas là pour citer tel ou tel nom, et encore moins pour lister des adresses email et autres numéros de téléphone.
Sauf à croiser un recruteur parfaitement idiot, ce type de référence n’a aucune valeur.

Bien entendu, il convient de venir en rendez-vous avec une liste de références facilement accessible (prénom, nom, titre, coordonnées) si le recruteur vous les demande.

Cela étant dit, ce type de « références » est très rarement exploité par les cabinets de recrutement dont les « profiler » savent très bien prendre des informations sur le candidat sans qu’on les mette sur des pistes de contacts qu’ils ne considèreront pas comme objectifs : on ne peut pas être juge et partie !

Vous pouvez aussi agrémenter votre profil LinkedIn ou autre de contacts judicieusement choisis : cela sera beaucoup plus efficace et moins grossier comme approche…