Dirigeants et Managers expérimentés : Comment démontrer que vous êtes compatible génération Z (génération C) ?

Une question de management…

La question est loin d’être anodine : manager et surtout motiver la génération Z ne s’improvise pas.

Quelles sont les bases du problème ?

Tout d’abord, l’objectif de la génération Z (« Travailler mieux / Vivre plus ») impose à l’entreprise de nouvelles règles qu’on peut résumer en trois mots : projet, budget, autonomie.

L’objectif du dirigeant est de recruter des gens exceptionnels, de leur donner les moyens d’agir, et d’imposer la liberté d’expression pour que chacun soit acteur de l’évolution de l’entreprise.

En d’autres terme, on demande au management de :

  • mettre les salariés en confiance,
  • promouvoir le principe de subsidiarité,
  • accepter de faire confiance.

Ce modèle débouche potentiellement sur le modèle de l’entreprise libérée.

Il revient alors au cadre expérimenté de démontrer son adaptabilité au modèle.

Comment (pré)détecter une entreprise axée « génération Z » ?

La localisation et les locaux ainsi que le mobilier sont en général un bon indicateur. Sans aller jusqu’à la caricature type baby-foot, l’attention portée aux locaux constituent un excellent baromètre, tous comme le dress-code que s’imposent les salariés.

Plus directement, la communication RH est un excellent indice : par exemple, une entreprise qui communique sur des sites comme welcometothejungle.co sera à ranger dans cette catégorie.

Quel est votre eNPS ?

Heureusement, le manager dispose que quelques questions magiques pour montrer sa compatibilité avec ce type d’entreprise.

Face à un RH, demander le eNPS (Employee Net Promoter Score) est la première démonstration de l’intérêt du manager pour la génération Z. En effet, la capacité d’un employeur à être recommandé par ses salariés est un indicateur dont ces entreprises raffolent.

Si on vous annonce un chiffre négatif, pas d’affolement : c’est normal ! De nombreuses entreprises ont un eNPS négatif. Elles n’ont peut-être tout simplement pas le besoin de recruter des « jeunes candidats exceptionnels ».

Un chiffre est élevé (>20) est généralement le signe que l’entreprise apporte une grande valeur à ses jeunes salariés et qu’il vous appartient alors de prouver votre comptabilité.

Autre indice, l’utilisation de Supermood ou OfficeVibe, outils ayant pour ambition de « rendre les salariés heureux et motivés » est là aussi un bon indicateur. Plus généralement, vous pouvez demander quels outils l’entreprise à mis en place pour mesurer l’engagement des salariés.

Vous êtes compatible ? Alors, comment se faire repérer par ces entreprises ?

C’est là, malheureusement, qu’on atteint les limites du système. Les recrutements de ces « personnes exceptionnelles » et de leur managers dans ces « entreprises exceptionnelles » restent extrêmement classiques !

On pourrait s’attendre à des méthodes novatrices… mais non. Rien de tout cela.

Nous avons interrogé plusieurs dizaines d’entreprises… On trouve des petites annonces, des recherches dans les profils LinkedIn, des chasseurs de têtes, et c’est à peu près tout…

Alors bien sûr, comme d’habitude, on évitera à tout prix d’envoyer une candidature avec une photo ne respectant pas le dress-code de l’entreprise (dans le doute, il vaut toujours mieux éviter la photo trop BCBG !), on soignera son profil LinkedIn et on montrera sa maîtrise de la technologie mais, au-delà de ces règles de bon sens, l’approche pour se faire repérer reste exactement la même.

FP / CVfirst

 

Que révèlent ces petits riens que vous emmenez (ou pas) en entretien d’embauche ?

J’adore observer les candidats, c’est plus efficace pour les connaitre que de leur poser des questions. Et, parfois, je les force à vider leur sac (au sens propre). Petit tour d’horizon des découvertes liées aux petits objets…

Vous pouvez me montrer vos diplômes ?

Ce n’est pas tant les diplômes qui m’intéressent que la manière dont ils sont rangés et la réaction du candidat.

Car, bien évidemment, si j’ai besoin de contrôler un diplôme je le fais en amont de l’entretien. La feuille volante perdue dans la serviette ou le lutin soigneusement organisé correspondent à deux types de candidats et à deux types de postes différents.

Si le candidat assure être organisé, cette organisation doit être prouvée en entretien !

D’autres vous présentent un dossier complet avec l’historique de leurs fiche de paie, leurs certificats de travail, et donnent l’impression d’être des professionnels de l’entretien d’embauche, ce qui amène aussi des suspicions : pourquoi le candidat n’a-t-il pas été recruté lors d’entretiens précédents ?

Le fameux bloc-notes… ou le cahier ?

A l’inverse, je suis toujours interloqué quand je vois un candidat sortir un bloc-notes vierge et neuf. Je suis peut-être son premier entretien ? Cela n’est pas forcément un problème, mais c’est surprenant. Alors, j’aime bien lui poser la question…

Ce qui interloque aussi, c’est le candidat qui sort un bloc-notes mais ne note rien.

Alors que le cahier, déjà bien rempli, est généralement plus classique et amène moins de questionnements.

Vous auriez une clé USB ?

Bien sûr, dans le monde du cloud, cette méthode est un peu désuète, mais elle fonctionne encore parfois : « j’aimerais bien vous communiquer ce document pour que vous me donniez votre avis… il est trop lourd pour que je vous l’envoie par mail… auriez-vous une clé USB ? »

Si la plupart des candidats vous disent qu’ils n’en ont pas et vous donnent l’adresse d’un compte dans le nuage, certains candidats font semblant de chercher dans leur sac, parfois même ils vident tout leur sac sur votre bureau…

Cette méthode permet surtout de mesurer l’état de stress des candidats.

Accessoirement, elle me permet de passer pour un dinosaure, levant ainsi toutes les défenses du candidat. Car oui, bien sûr, je profile toujours mes candidats sur les réseaux sociaux et par rapport aux CVthèques, mais, chut ! c’est un secret.

E.L. / CVfirst

Je consulte des sites d’offres d’emploi et je souhaite savoir s’il est préférable de postuler dès que l’offre est publiée ? Ou faut-il attendre quelques jours ?

Si l’offre émane d’une grande entreprise ou d’un cabinet, cela n’a aucune importance, la sélection se fera de toutes façons sur la globalité des candidatures.
Dans de rares cas, souvent dans des petites structures, vous aurez un avantage à répondre dans les premiers jours, mais pas non plus tout de suite. En effet, l’expérience montre que les toutes premières candidatures reçues émanent souvent de candidats qui répondent à toutes les offres, au hasard…
D’une manière générale, attendre 48 heures après la publication de l’offre est un bon compromis.

5 conseils clés pour exploiter efficacement une réponse négative

girl-1064658_1920Vous étiez extrêmement confiant en postulant pour ce poste : votre profil colle exactement au besoin. Et vous attendiez que le téléphone sonne… Grosse déception : c’est un mail qui vient d’arriver. Un mail qui indique que « malgré l’intérêt de votre candidature, nous sommes néanmoins au regret de vous informer que nous pouvons lui apporter une suite favorable »…

Bien sûr, une candidature non retenue est indéniablement une mauvaise nouvelle même pour un candidat parfaitement aguerri à l’exercice. Le poste tant convoité vous échappe alors que votre profil collait parfaitement au besoin de l’employeur. Un refus est toujours un coup dur, il remet en cause votre candidature, votre démarche, votre carrière et même la perception de vos qualités.

Alors, comment réagir ?

Certains subissent en silence, d’autres deviennent susceptibles, beaucoup continuent « comme si de rien n’était », mais de manière un peu moins vaillante toutefois, et enfin quelques-uns essaient de connaître les raisons du refus en contactant le recruteur qui les a éconduits.

Toutes ces méthodes sont vouées à l’échec et ne peuvent que vous démoraliser un peu plus.

Pourtant, il existe des moyens simples pour vous remettre dans la course.

Voici les 5 actions clés qui vont vous permettre de transformer ce refus en opportunité.

 

1. Étudier très attentivement la réponse reçue

De nombreuses réponses négatives fourmillent d’informations intéressantes. Par exemple, le nom du recruteur ou son adresse mail, l’adresse de la société ou du cabinet, la référence du poste convoité… La première étape est de noter précisément toutes ces informations. Cette information a de la valeur : vous avez maintenant un contact supplémentaire dans votre carnet d’adresses.

Ensuite, lisez attentivement ce mail détesté ? Si on vous indique par exemple que « votre CV est conservé au cas où une opportunité se présenterait », notez-le : autant prendre le recruteur au pied de la lettre !

 

2. Ignorer les motifs du refus – et ne pas chercher à les connaître

Quelques candidats, plus pugnaces que les autres, cherchent absolument à entrer en contact avec le recruteur pour connaître les causes du refus qui leur est opposé.

C’est une grosse erreur : ces derniers montrent leur motivation, leur pugnacité, leur détermination, mais ce faisant ils détruisent irrémédiablement le lien fragile qui s’est tissé avec l’entreprise et accroissent l’importance de ce refus et surtout mettent en exergue les causes de ce refus.

Certes, aujourd’hui, d’autres candidats sont peut-être meilleurs pour le poste. Ou alors, il a été pourvu en interne, il a évolué ou a été annulé. Ce n’est pas pour cela que vous n’êtes pas bon !

Alors, plutôt que vous laisser miner par ce refus, il faut agir de manière positive. Pour cela, un seul moyen : ne pas s’arrêter au premier obstacle. Il faut prendre ce refus pour ce qu’il est : un non-événement.

 

3. Remercier (sincèrement)

Tout d’abord, il s’agit bien de remercier le recruteur, et non pas de répondre au recruteur. Il ne s’agit pas non plus d’exprimer votre déception de manière dissimulée, ou de critiquer le choix du recruteur, cela aurait l’effet inverse : l’objectif est bien de laisser une bonne impression, d’ouvrir de nouvelles portes, de créer des opportunités.

Pour remercier le recruteur, nous n’allons pas répondre au message reçu, mais nous allons envoyer un nouveau mail, ou un nouveau courrier.

4 points clés pour rédiger ce courrier ou ce mail :

  • Remercier pour ce qui a été fait : « Je vous remercie d’avoir transmis mon CV à la direction commerciale » ou « d’avoir intégré mon CV dans vos bases ».
  • Rappeler votre motivation, non plus pour le poste, mais pour l’entreprise : « Je suis effectivement très intéressé par votre entreprise, car… »
  • Renvoyer votre CV : « Je vous joins mon CV, mes missions ayant légèrement évolué depuis notre dernier échange. »
  • Rappeler votre objectif : « N’hésitez pas à me recontacter si vous pensez qu’il est opportun à ce stade que nous nous rencontrions. »

 

Et l’objet du mail ou de la lettre ? Restez évasif, et ne rappelez surtout pas la référence de l’offre : autant laisser le recruteur travailler un peu.

 

4. Rester en contact avec le recruteur via les réseaux sociaux

« Je souhaiterais vous ajouter à mon réseau professionnel » est parfaitement anodin, mais très utile. Si vous avez noté les coordonnées du recruteur, c’est bien pour vous en servir. Utilisez donc les fonctions de demande de mise en relation de vos réseaux sociaux professionnels préférés.

Étudiez aussi attentivement le profil du recruteur : il est membre de groupes professionnels ? N’hésitez pas à adhérer à ces mêmes groupes et, si cela est opportun, à y participer.

 

5. Solliciter le recruteur pour obtenir son avis et provoquer une mise en relation

L’entreprise, ou le cabinet, publie une nouvelle offre ? C’est le moment d’activer votre réseau ! Vous pourrez légitimement, à ce moment, solliciter votre contact pour obtenir dans un premier temps son avis sur le poste à pourvoir, et dans un second temps, pour lui proposer de transmettre votre candidature au recruteur.

L’objectif est de créer une relation gagnant-gagnant : il est tout à fait valorisant pour un recruteur de transmettre un bon dossier comme il est pertinent pour vous que votre CV soit transmis par votre réseau.

 

Le truc de CVfirst : plus de 10 % des recrutements se soldent par une rupture de période d’essai à l’initiative de l’entreprise ou du salarié. Garder le contact avec le recruteur vous permet de rester en pôle position si le poste est à nouveau ouvert, sans avoir à solliciter de manière récurrente votre contact. Cette méthode est à privilégier, car elle ne donne pas l’impression que vous tenez rigueur au recruteur de ne pas avoir su choisir le bon profil dès la première sélection…

Le CV de Marissa Mayer, CEO de Yahoo!, comporte 19 défauts majeurs. Saurez-vous les trouver ?

Dans un CV, trop de forme trahit généralement un manque de fond.

Lorsque nous avons trouvé ce joli CV attribué à Marissa Mayer, CEO de Yahoo!, nous nous sommes immédiatement demandé si ce CV permettrait à un candidat lambda d’obtenir des entretiens. Nous n’avons pas tenu compte de la renommée du candidat, car il est bien entendu évident que Marissa Mayer, personnage public, peut facilement obtenir un rendez-vous avec n’importe quel dirigeant.

Alors, nous avons soumis ce CV à nos analyseurs, puis nous l’avons parcouru en quelques secondes comme le ferait un recruteur.

Et le résultat est édifiant.

Pas moins de 19 points rédhibitoires ont été identifiés, dont la plupart provoquent un rejet direct du CV lors de l’analyse.

 

CV de Marissa Mayer

CV de Marissa Mayer avec 19 défauts majeurs et éliminatoires

A vous de les découvrir !

Voici quelques indices :

  • Notre analyseur a détecté une phrase de Lady Gaga dans ce CV
  • L’objectif est flou, et par la mise en avant de compétences anciennes est en régression par rapport aux dernières fonctions.
  • Il vaut souvent mieux savoir reconnaître ses échecs – et en expliquer les raisons – plutôt que de nier l’évidence.
  • Il faut à tout prix éviter de s’attribuer les réussites des autres, surtout quand les dates de ces réussites ne correspondent pas…
  • La présentation des dates doit rester cohérente, en particulier quand un parcours professionnel présente certaines périodes sous-représentées !
  • Les ruptures de séquences de dates perturbent les analyseurs automatiques.
  • Un CV n’est pas l’endroit idéal pour faire du prosélytisme…
  • Les détails personnels et familiaux ont peu d’intérêt professionnel.
  • Des résultats bruts, extraits de tout contexte, ne veulent rien dire et sont souvent contre-productifs.

 

Vous trouverez d’autres indices sur LinkedIn.

Vous avez trouvé les 19 défauts ? A présent, ouvrez le CV en cliquant ici, puis promenez votre souris à l’intérieur : un cadre s’affiche ? Cliquez pour analyser l’erreur et découvrir nos conseils d’amélioration.

Morgan & Philippe, CVfirst

 

PS. N’hésitez pas à à indiquer en commentaire d’autres éventuels défauts que notre analyseur n’aurait pas détecté !

 

 

Si vous répondez « Oui » à une de ces 5 questions, votre CV ne sera probablement jamais ouvert

Votre CV arrivera-t-il sur le bureau du recruteur ?Un CV performant, c’est bien, mais votre courrier/main d’introduction doit lui aussi respecter des règles bien précises.

Voici les 5 erreurs éliminatoires les plus fréquentes :

 

  1. Le poste n’est pas précisé…
    Votre courrier, ou mail, ne précise pas le poste visé et ne comporte pas non plus d’objet clair et précis ?
  2. Le destinataire n’est pas nommé…
    Avez-vous adressé votre lettre au « Directeur des Ressources Humaines » ou à la société, sans nommer de personne précise ?
  3. Votre motivation est inexistante…
    Avez-vous utilisé une phrase stéréotypée pour introduire votre courrier, du style « Votre secteur d’activité m’intéresse… » ou « Votre offre a retenu toute mon attention… » ?
  4. Vos compétences sont générales et déconnectées du besoin…
    Votre lettre met-elle en avant des compétences générales qui ne sont spécifiques ni au poste, ni au secteur, ni à l’entreprise, ni le cas échéant à l’annonce ?
  5. Vos réussites ne permettent pas au recruteur de vous imaginer « en train de faire le job »…
    Votre lettre présente-elle vos réussites personnelles sans vérifier qu’elles sont réellement transposables dans le poste visé ?

 

Vous avez répondu « OUI » à une de ces questions ? Alors, il est très probable que votre CV ne soit pas ouvert, quelle que soit sa qualité.

Quel est le calendrier d’un recrutement ? Comment interpréter les réponses négatives ?

Le temps ne passe pas à la même vitesse pour un candidat et pour un recruteur !

Tout d’abord, rappelons une évidence : le temps ne s’écoule pas à la même vitesse pour un candidat et pour un recruteur.

Un mois, pour une entreprise, ce n’est rien. Pour un candidat, c’est très long !

Voici le calendrier standard d’un recrutement suivant la publication d’une offre d’emploi de cadre.

  • T0 : Publication d’une offre d’emploi
  • T0+1 jour : Arrivée des premières candidatures, le plus souvent peu ciblées (en général, une centaine de réponses).
  • T0+5 jours : 80 % des candidatures sont arrivées et stockées en attente de tri
  • T0+10 jours : fin de la période de réception des candidatures
  • T0+15 jours : première sélection, le plus souvent « automatisée » (recherche de mots-clés, par exemple) de manière à sélectionner une centaine de CV environ, ou parfois plus.
  • T0+20 jours : deuxième sélection, le plus souvent « visuelle » (analyse des CV sur écran) à l’issue de laquelle le recruteur conservera environ 10 CV. Organisation des entretiens.
  • T0+30 jours : pré-sélection des quelques candidats, organisation d’un deuxième round d’entretiens.
  • T0+40 jours : début des entretiens de négociation
  • T0+60 jours : décision finale et signature du contrat !
  • T0+90 jours : prise de poste
  • T0+210 jours : fin de période d’essai

Ce calendrier sera bien entendu allongé en période de congés, ou si un cabinet externe est mandaté.

Voici les dates clés :

  • Si vous recevez une réponse négative moins de 15 jours après avoir envoyé votre candidature, cela veut dire que votre CV n’a pas passé la première sélection. Cela peut être pour des raisons factuelles (âge, sexe, diplôme, etc.) ou car votre CV ne comporte pas les bons mots clés. Dans ce cas, relisez tranquillement l’annonce en essayant de trouver ce qui manque dans votre profil : est-ce un oubli dans votre CV ?
  • En général, si vous n’avez pas reçu de réponse immédiate (sous 15 jours) vous ne recevrez probablement pas de réponse négative avant 60 jours : cela veut dire que votre CV est mis en réserve et qu’il peut être utilisé si les premiers CV sélectionnés ne convenaient finalement pas. A ce stade, il n’y a pas lieu de vous inquiéter : d’autres candidats étaient simplement mieux positionnés que vous, cela peut arriver.

Quand relancer ?

  • L’idéal, pour relancer pré-entretien, est à T0+20 jours : la sélection des CV commence, et votre relance peut permettre à votre CV d’aller en sélection « visuelle » au bénéfice de votre motivation. Cette relance est surtout efficace si vous correspondez parfaitement au poste.
  • Vous pouvez aussi tenter une relance à T0+40 jours : à ce stade, il est possible qu’aucun candidat ne se soit dégagé à l’issue de deuxième round d’entretiens. Ou, et c’est très fréquent, le recrutement a évolué. Cette relance est à privilégier si vous êtes outsider, surqualifié (trop cher) ou sousqualifié (moins cher) car d’éventuels problèmes de positionnement peuvent surgir à ce moment.
  • Une ultime relance à T0+90 jours (prise de poste) voire à T0+210 jours (fin de période d’essai) est aussi possible : pour certains postes, les ruptures de période d’essai présentent jusqu’à 10 % des recrutements, et entre 3 % et 7 % des candidats ne se présentent pas le premier jour. A ce moment, un candidat opportuniste et disponible peut obtenir très rapidement le poste, si le recruteur n’a pas le temps de relancer un long cycle de recrutement…

J’ai un rendez-vous informel avec un recruteur. Comment le gérer ?

business-582912_1920J’ai appris qu’une relation professionnelle a démissionné. Je connais bien un dirigeant de la société et je peux obtenir un rendez-vous informel assez facilement. Comment aborder cet entretien ?

Si vous pouvez obtenir un rendez-vous avec un dirigeant, c’est parfait : par contre, n’arrivez surtout pas avec votre CV.

 

L’objectif, dans ce cas, est tout d’abord d’échanger (j’ai appris que X quitte la société, je me demandais si son poste allait être remplacé à l’identique ?) puis d’arriver avec des solutions (souhaitez-vous conserver le même périmètre de poste ou pensez-vous que ce départ soit l’opportunité d’installer une nouvelle organisation ?).Ensuite, si on vous le demande, vous pouvez envoyer votre CV, accompagné d’un mail présentant de manière précise « ce que vous avez compris du poste » et, surtout, comment vous pourriez le faire évoluer.

 

Si vous arriviez directement avec votre CV, sans connaître précisément le besoin, cela donnerait l’impression que vous cherchez à tout prix à coller à un poste existant sans chercher à comprendre tout d’abord quels sont les besoins et comment vous pouvez vous inscrire dans ce projet. Exactement comme un commercial qui ne prendrait pas le temps d’écouter le besoin de son client et qui voudrait à tout prix lui « fourguer sa camelote ».

Manager, dirigeant : Quel CV en temps de crise ?

CV et internalisation des taches en temps de criseQuoi qu’en disent certains politiciens, la crise est bien là, longue et durable.

Mais, pourtant, certains candidats savent parfaitement tirer leur épingle du jeu, même en temps de crise chronique. Et ce, tout simplement car leur CV met en avant les bonnes qualités, les bonnes réussites, les bonnes actions et les bons moyens.

Car rédiger un CV en temps de vaches maigres est différent de rédiger un CV en temps de vaches grasses.

Prenons un exemple.

Vous êtes manager et vous souhaitez lancer un nouveau projet, par exemple pour automatiser un processus.

En période d’abondance, vous allez créer un comité projet, et, comme votre équipe est surchargée, trouver un consultant pour l’animer, réaliser une étude des solutions existantes, puis mandater une société de service pour adapter la solution à votre besoin. Eventuellement, vous pourrez même faire certifier le projet par un auditeur puis faire héberger la solution développée, tandis qu’une société spécialisée va gérer la conduite du changement.

En temps de crise, à défaut de consultant (trop cher !), vous devrez certainement trouver une personne dans votre équipe qui disposera d’un peu de temps pour animer le comité projet restreint et faire un rapide tour des solutions open-sources (gratuites) existantes, et, pour faire des économies, vous adapterez votre organisation à la solution trouvée, quitte à simplifier vos besoins, et les quelques développements restants pourront même faire l’objet d’un sujet de stage… Pour l’hébergement, un serveur informatique existant fera bien l’affaire. Puis, vous trouverez quelqu’un pour former rapidement les utilisateurs, en guise de conduite du changement.

Bien sûr, le résultat ne sera pas tout à fait le même : dans le 1er cas, le projet sera surement (?) livré dans les temps, et opérationnel dès le 1er jour, tandis que dans le 2ème cas, vous aurez peut-être répondu seulement à 80 % du besoin, pris des risques, fait des concessions sur l’ergonomie, et les utilisateurs, obligés de s’autoformer, grinceront quelque peu des dents. Sans compter que vous vous serez peut-être mis personnellement à risque, en l’absence de consultant pour jouer les fusibles.

Et pour votre CV ? C’est pareil : en temps de crise, de nombreux recruteurs auront tendance à privilégier les managers ayant la capacité de faire (cas 2) plutôt que de faire faire (cas 1).

Pour valoriser son parcours en temps de crise, on évitera en particulier de mettre en avant dans son CV des projets valorisant des solutions luxueuses déployées par des armées de consultants issus de sociétés prestigieuses donnant une impression d’opulence.

Car le recruteur, lui, donnera plus facilement sa préférence aux candidats capables de faire avec peu : par exemple, un candidat qui sait mettre les mains dans le cambouis, qui est orienté solutions maison, qui a une approche centrée sur le retour sur investissement et qui valorise la réutilisation de solutions existantes sera celui qu’on s’arrache.

Ce sont ces solutions que votre CV gagnera à défendre. Et ce sont aussi ces solutions qu’il conviendra de valoriser en entretien. Et c’est aussi pour ces mêmes raisons que des Entrepreneurs, même s’ils ont échoué, ont parfaitement leur carte à jouer en temps de crise car ils sont réputés pour leur côté économe.

Exactement l’inverse d’un candidat qui afficherait fièrement dans son CV avoir dépensé $1.1Md pour créer un blog

On trouve dans les CV de nombreuses perles : presque chaque CV contient au moins un élément prêtant à sourire. Mais, souvent, c’est le candidat qui rît… jaune !

Attention aux erreurs dans les CV, elles ne pardonnent jamaisLes perles

Encore aujourd’hui, on trouve dans les CV de nombreuses perles, qui, si elles ne sont pas rédhibitoires, viennent entamer le capital confiance des candidats.

On distingue deux types d’anomalies dans un CV :

  • Les anomalies fortuites, celles qui font sourire et douter du sérieux du candidat.
  • Les anomalies voulues, celles qui permettent au recruteur de poser des « questions pièges ». Elles peuvent être redoutablement efficaces…

Voici quelques exemples anodins -réels- révélés par nos consultants

  • Une adresse email professionnelle, indiquée en entête du CV, alors que le candidat démarchait une entreprise concurrente de la sienne…
  • Un CV d’informaticien avec une adresse email chez un opérateur de jeux en réseau…
  • Une rubrique ‘Expériences professionnelles’… alors qu’une expérience professionnelle est unique !
  • Un ingénieur d’une grande école (groupe 1), jeune diplômé, qui indique sa formation sur la deuxième page, avant les loisirs…
  • Un candidat indiquant qu’il est membre du conseil syndical de sa copropriété.

Tous ces petites « bizarreries » amènent le recruteur à douter et à tenter de « lire entre les lignes »… l’entretien risque vite de se transformer en interrogatoire !

Les perles utiles…

Une (pseudo)perle ou deux, dans un CV, est parfois utile. Pourquoi ?

Tout recruteur qui se respecte met, au moins durant quelques instant, son candidat en situation difficile pour tester sa résistance au stress.

S’y préparer est nécessaire, l’anticiper est parfait. Savoir sur quel passage en particulier on va être mis en difficulté permet évidemment de s’y préparer.

Les perles online…

Les réseaux sociaux sont extraordinaires : en ligne, les candidats aussi adorent se piéger eux-mêmes !

Les deux cas les plus fréquents :

  • Très fréquemment, des objectifs différents de ceux énoncés par le candidat dans son CV ou dans sa lettre, donnant aussitôt l’impression que le CV a été « bidonné ».
  • Des éléments masqués dans le CV qui ressurgissent brutalement dans les réseaux sociaux, comme cette période d’essai écourtée qui a disparu du CV !