Stratégies de relance après un premier entretien

Vous avez répondu a une offre, ou envoyé une candidature, et n’avez pas eu de réponse.

Comment relancer et montrer votre motivation ?

Comme vous avez déjà écrit, un nouveau mail n’est pas forcément adapté. Il est préférable d’utiliser d’autres moyens.

En voici trois, du plus au moins performant :

  • Si vous avez répondu à une annonce qui émane d’une entreprise, et que celle-ci est nommée, ou si vous avez envoyé une candidature spontanée, la méthode la plus efficace est d’exploiter votre réseau (online ou offline) pour obtenir des informations sur le recrutement en cours. Et, bien sûr, faire part de votre motivation pour le poste par ce canal.
  • Dans le cas d’une annonce émise par un cabinet de recrutement, vous pouvez recontacter le cabinet si vous avez le nom du consultant en charge du recrutement. Il conviendra alors simplement de lui demander à quel stade du recrutement il se trouve et s’il a d’autres postes sur lesquels il pourrait vous positionner. Il est inutile d’insister sur les motifs du refus, qui peuvent être purement liés aux critères du client.
  • Si vous n’avez rien (ni nom, ni numéro de téléphone), vous pouvez alors soit envoyer un mail complémentaire, indiquant que vous avez de nouveaux éléments à apporter à votre candidature (éléments réels, bien évidemment) ou dans le dernier cas un mail de relance demandant simplement à quel stade est le recrutement, et si votre candidature a bien été reçue.

Dans tous les cas, les managers et dirigeants ont intérêt à se concentrer exclusivement sur les deux premières méthodes.

Comment postuler chez un ancien employeur ?

Répondre à l’annonce, comme un candidat lambda, n’est pas recommandé. 

Si vous êtes parti en bons termes, c’est le moment d’activer votre réseau pour trouver un sponsor — idéalement, votre ancien manager ou un de vos anciens collatéraux — qui va vous renseigner sur le besoin.
Le but n’est pas de postuler directement dès cette étape, mais plutôt de renforcer votre connaissance du poste.
Si à ce stade votre motivation est avérée, vous disposerez alors d’un sponsor tout désigné pour porter votre candidature en évitant d’être mêlé à la foule des postulants !

Les questions à se poser avant de répondre à une annonce d’un cabinet de recrutement

Répondre à une annonce par dessus la jambe est sans intérêt.

Il convient de positionner clairement sa réponse et de s’interroger sur les circonstances précises du recrutement, sa réalité et les motivations du recruteur.

La première étape, si l’entreprise n’est pas précisée, consiste à effectuer le « profiling » de l’entreprise, c’est-à-dire à tenter d’identifier l’entreprise qui recrute – en vous appuyant sur vos connaissances ou votre réseau – de manière à pouvoir l’approcher directement. Cela vous donnera un avantage dans tous les cas : soit le cabinet de recrutement a un contrat d’exclusivité avec l’entreprise, auquel cas il est fort probable que votre CV soit transmis par l’entreprise au cabinet de recrutement, ce qui vous garantit qu’il sera étudié. Soit le cabinet de recrutement n’a pas de contrat d’exclusivité avec l’entreprise, et dans ce cas il est possible qu’il décide d’en faire l’économie, ce qui donne une chance supplémentaire à votre candidature.

La deuxième étape est de répondre à l’annonce, votre lettre s’appuyant alors sur le profiling effectué pour la précision du « VOUS » et du « VOUS+MOI », et la mise en avant des éléments du « MOI ».

Le VOUS est le besoin de l’autre. « Parlez-moi de moi, il n’y a que ça qui m’intéresse ! », et c’est bien la raison pour laquelle nous commençons par parler du poste (i.e. le besoin de l’Autre). Attention, le VOUS n’est en aucun cas une banalité du style « Votre entreprise est leader sur son marché… » qui hérisse le poil de tout lecteur, mais bien une description du VOUS en terme de « votre besoin ».
Le MOI consiste à dérouler son argument de conviction dont l’objectif est simple : je pense que vous recherchez ce type de profil, je vais donc vous convaincre que je « colle » au mieux à ce profil.
Dans la perception des recruteurs, ce n’est ni être « pushy », ni arrogant, c’est juste être en train de formuler la motivation de l’entreprise et votre réponse à ce besoin.
Le VOUS + MOI (qui est différent du nous) consiste à synthétiser le « VOUS + MOI » dans un dernier paragraphe permettant au futur N+1 de vous imaginer déjà dans son entreprise en train de faire le job.

La lettre pourra être ensuite reconstituée selon le « codage » classique : VOUS, puis MOI, et enfin VOUS + MOI.

Exprimer ses motivations après 60 ans

Au niveau de l’expression de vos motivations, il est toujours souhaitable effectivement d’indiquer que vous avez « besoin de travailler », ce qui est une motivation tout à fait légitime qui peut s’interpréter tant sur l’aspect personnel que sur l’aspect financier.

Pour optimiser votre recherche, il est préférable de l’orienter vers des entreprises ayant l’habitude de valoriser des candidatures de seniors (sociétés chinoises ou américaines, par exemple) avant de mettre l’accent sur un type de poste particulier.

Concernant l’approche à adopter, il sera en général plus efficace de solliciter directement des entreprises plutôt que de tenter une approche par des chasseurs de têtes. En effet, ces derniers ont souvent des critères extrêmement précis à respecter dans le cadre de leurs recrutements.

Trouver du travail à l’étranger : les bonnes questions à se poser

Tout d’abord, il conviendra d’identifier précisément le type de contrat recherché.

Si on escompte partir avec un contrat d’expatrié (ce qui est de plus en plus difficile), il conviendra de prospecter directement dans son pays d’origine et d’axer sa recherche sur les entreprises présentes à l’international. L’approche sera ensuite la même que pour un recrutement classique. Cette approche est à réserver aux profils à fort potentiel.

Si on est prêt à accepter un contrat local, l’approche est alors différente et il sera plus efficace de postuler directement auprès d’entreprises des pays cibles.

Les éléments suivants seront à mettre en avant :

  • La connaissance du pays, et une adresse locale, ainsi qu’un numéro de téléphone local
  • La connaissance de l’entreprise, qui est encore plus importante pour une expatriation
  • Une justification précise du souhait de mobilité, ainsi que l’ensemble des informations démontrant son autorisation à travailler sur place (visa, permis de travail…)
  • Une valorisation géographique et culturelle de sa candidature : « d’origine francophone, il me sera facile de (mettre en avant ses points forts) »

Il sera contre-productif de tenter de gommer ses spécificités culturelles : valoriser ses différences est beaucoup plus payant.

 

Quel CV pour un consultant ?

Les CV de consultant sont par habitude imposants : 18 pages ultra-pointues totalement absconses pour le commun des mortels, listant 72 missions dans 42 entreprises différentes n’est pas rare…
Ce type de CV donne évidemment peu de résultats lorsqu’il est adressé à des individus non spécialistes du domaine d’activité du consultant.
Alors, quelle stratégie adopter lorsqu’on est consultant ?
Les consultants qui recherchent des missions ont en général une approche similaire à un candidat en recherche d’emploi, c’est à dire qu’ils utilisent leur réseau et répondent à des annonces, ou sont sous-traitants de SSII.
Le CV (au sens moderne et standard du terme) leur permet d’obtenir des rendez-vous.
Ils vont à ces rendez-vous avec leur catalogue de missions réalisées de 18 pages ultra-pointues, qu’ils produisent lorsqu’ils rencontrent un spécialiste de leur secteur d’activité.
Pour les autres (RH, Acheteur, N+2) le CV normal reste beaucoup plus parlant !

Offres d’emploi bidon et CV bidon sont-ils devenus la règle ?

Nous sommes toujours surpris en lisant les offres d’emploi d’entreprises avec lesquelles nous travaillons ; elles enjolivent toujours la réalité.

Annonces bidon et CV bidon semblent devenir la règle.

Côté employeur, on citera en particulier l’adresse prestigieuse (merci à la société de domiciliation installée sur les Champs Elysées…), la présentation flatteuse de la société « à taille humaine » dotée d’un « management de qualité » et d’une « véritable vision RH favorisant la valorisation des compétences des équipes ». Evidemment, on ne va pas indiquer « open space vieillot sans accès possible en transport en commun, patron caractériel et imbuvable, stratégie RH inexistante », même si cela est le cas.

Côté candidat, ce n’est pas toujours mieux, les CV étant parfois aussi bidon que la présentation des entreprises…

Arrêtons la surenchère ! Salariés et Employeur, les concours de beauté créent de l’insatisfaction.

Comment réagir ?

Très simplement : plutôt que de pratiquer la sur-enchère, le candidat a toujours intérêt à présenter un parcours simple, bien construit, démontrant ses réussites et mettant en avant les moyens mis en oeuvre pour les obtenir. Cette approche simple, s’appuyant sur des démonstration, le placera naturellement au dessus de la mêlée avec un message clair : je fais mieux que les autres ou comme les autres, mais moi, je le démontre.

Diffuser son CV sur les réseaux sociaux LinkedIn et Viadeo

diffuser-son-cv-par-les-reseaux-sociauxAu niveau des réseaux sociaux, deux sont à privilégier : LinkedIn et Viadeo.

L’inscription est très simple, mais il convient absolument de conserver une cohérence totale entre votre CV et le profil présenté sur les réseaux sociaux.

Néanmoins, certains éléments supplémentaires gagneront à être conservés uniquement pour votre CV pour ne pas réduire la valeur de votre CV par rapport à votre profil online. Dans tous les cas, mettre plus d’informations sur les réseaux sociaux que sur son CV est une mauvaise idée.

Voici les éléments qu’il est recommandé d’exploiter sur les réseaux sociaux :

– Titre
– Résumé de carrière
– Postes occupés et dates
– Puces principales (niveau 1)
– Formation initiale
– Langues
– Compétences spécifiques
– Engagements
– Mobilité

Par contre, les éléments suivants gagneront à rester uniquement sur votre CV :

– Adresse
– Puces secondaires (niveau 2)
– Formation continue
– Age
– Situation

Avez-vous quelque chose à ajouter ?

– Avez-vous quelque chose à ajouter ?

– Euh… non.

– Bien, merci, au revoir, nous vous écrirons.

Bien évidemment, la sanction n’est pas toujours aussi rapide et pas toujours aussi visible.

Cette question est pourtant une main tendue à l’expression des motivations du candidat et, on ne le dira jamais assez, une main tendue ne se refuse pas !

Il conviendra donc toujours de répondre en exprimant ses motivations personnelles et professionnelles.

Rappelons aussi qu’il n’y a pas de mauvaise motivation tant qu’on respecte deux règles d’or : ne pas parler de rémunération à ce stade et ne jamais critiquer son ancien employeur.