Mettre des références sur un CV… Ou pas ?

La prise de référence s’effectue après la prise de contact avec le candidat et jamais avant de l’avoir rencontré : un CV ne valorise que le story-teling du candidat, et n’est pas là pour citer tel ou tel nom, et encore moins pour lister des adresses email et autres numéros de téléphone.
Sauf à croiser un recruteur parfaitement idiot, ce type de référence n’a aucune valeur.

Bien entendu, il convient de venir en rendez-vous avec une liste de références facilement accessible (prénom, nom, titre, coordonnées) si le recruteur vous les demande.

Cela étant dit, ce type de « références » est très rarement exploité par les cabinets de recrutement dont les « profiler » savent très bien prendre des informations sur le candidat sans qu’on les mette sur des pistes de contacts qu’ils ne considèreront pas comme objectifs : on ne peut pas être juge et partie !

Vous pouvez aussi agrémenter votre profil LinkedIn ou autre de contacts judicieusement choisis : cela sera beaucoup plus efficace et moins grossier comme approche…

Envoyer son CV à un DRH, c’est comme envoyer un plaquette commerciale au Directeur des Achats…

Certains candidats ont encore le réflexe d’adresser leurs candidatures spontanées aux DRH/RRH de l’entreprise qu’ils visent.

C’est effectivement très simple, cela ne demande strictement aucun effort d’investigation, il n’est même pas utile de rechercher son nom… et c’est comme pisser dans un violon pour le faire jouer.

Plutôt qu’une longue démonstration, suivons quelques instants deux commerciaux, répondant aux surnoms de « Looser » et « Winner ».

Looser envoie une plaquette commerciale au Directeur des Achats de son prospect et attend que le Directeur des Achats le rappelle.

Winner envoie une plaquette commerciale au Directeur des Achats de son prospect, prend attache avec les principaux Directeurs de Département susceptibles d’être intéressés par ses produits, utilise son réseau pour rentrer en contact avec la Direction Générale et sollicite un contact commun pour se faire recommander.

Lorsque Winner rencontrera le Directeur des Achats, il se sera assuré du soutien des Directions Opérationnelles, présentera exactement le produit adapté et la négociation financière sera bien engagée. Dans tous les cas, il aura bien développé son réseau !

Si Looser rencontre le Directeur des Achats, il ne sera pas en force  et n’aura aucun soutien lui permettant de valoriser ses produits. Il n’aura plus qu’à envoyer son CV pour tenter de trouver un nouveau job. S’il lit cet article, il comprendra pourquoi il a perdu la bataille et il y a fort à parier qu’il pensera à diffuser son CV au-delà du cercle restreint des DRH…

Comment savoir si mon CV est « grillé » dans un cabinet de recrutement ?

Il est très rare qu’un cabinet de recrutement « grille » un candidat.

Tout d’abord, cela serait compliqué, illégal, dangereux et moralement répréhensible.

Ensuite, les cabinets reçoivent énormément de CV et ne perdent pas leur temps à organiser l’archivage des CV reçus car ceux-ci ont une durée de vie très courte. De nombreux cabinets n’exploitent plus de CVthèque en propre et s’appuient presque exclusivement sur celles du marché.

Néanmoins, si vraiment vous avez un doute, changer l’adresse email et le numéro de portable figurant sur le CV (merci les forfaits à 2 € par mois…) permettra de le lever.

« Vous êtes parfaitement bilingue français / anglais »

Quand une offre d’emploi précise que le candidat doit être « parfaitement bilingue », qu’elle est rédigée en anglais, ou que le contact a un nom d’origine anglo-saxonne, il est très efficace de répondre directement en anglais (lettre et CV).

Cela permet au candidat de se différencier des autres postulants très facilement et souvent d’éviter de passer des tests et autres examens divers dont raffolent les cabinets spécialisées dans les fonctions support et le secrétariat en particulier.

Candidat expérimenté ? Jouez la carte « Plug and Play » !

L’expression est amusante, à défaut d’être valorisante !

Un candidat plug and play est un candidat opérationnel tout de suite. En effet, en période de crise, il est hors de question d’investir à moyen terme sur un candidat, de perdre du temps à le former et d’envisager pour lui un plan de carrière…
Clairement, on attend des résultats à court terme, typiquement pendant sa période d’essai.
Plus prosaïquement, pour faire face à ce type de recrutement, le candidat veillera à ne pas s’enquérir d’une éventuelle période de recouvrement avec son éventuel prédécesseur, car cela serait perçu comme une faiblesse.

Expérience requise : rendre son CV plus compétitif face aux offres d’emploi

Les « offres d’emploi » distinguent en général 3 tranches d’expérience :

  • 2 ans, correspondant aux candidats jeunes diplômés jusqu’à 2 ans d’expérience
  • 3 à 5 ans, correspondant aux candidats expérimentés
  • 10 ans d’expérience et plus, correspondant aux candidats confirmés.

Il s’agit bien de l’expérience dans la fonction, au sens large, et non pas de l’expérience professionnelle totale, d’où l’importance cruciale dans un CV de candidat expérimenté de valoriser les missions anciennes de manière suffisamment globale pour qu’elles s’intègrent bien dans l’expérience visible de la fonction visée.

D’une manière générale, l’expérience la plus récente du candidat doit s’appuyer sur toutes les autres et l’ensemble de son parcours doit renforcer l’expérience la plus récente.

Enregistrer son CV dans les CVthèques

Il est préférable d’unifier sa présentation sur l’ensemble de sites, pour éviter de brouiller votre image.

L’avis de CVfirst : publier un même CV dans l’ensemble des CVthèques évitera un conflit de versions extrêmement préjudiciable en terme d’image pour le candidat.

Par la suite, une mise à jour minime (ajouter une virgule…) permettra de ressortir facilement en tête de liste. C’est une bonne habitude à prendre car les profils trop vieux (plus de quelques semaines) inquiètent : si le recruteur ne possède pas un accès illimité à la CVthèque mais un accès limité en nombre de CV téléchargeables, il hésitera à accéder à votre CV.

Stratégie de rédaction d’une lettre d’introduction ou de motivation

La forme d’une lettre d’introduction obéit à la méthode du protocole d’adhésion.

Quatre éléments permettent de remporter cette adhésion…

Elément n° 1 : Comprendre la motivation de celui qui recrute

Une lettre de motivation ne sert pas à exprimer sa motivation, le recruteur s’en doute… sinon, vous ne postuleriez pas ! Il s’agit à partir de là de comprendre la motivation de celui qui recrute (exactement comme dans un processus de vente),

Elément n° 2 : Amener naturellement le profil du titulaire idéal

« Parlez-moi de moi, il n’y a que ça qui m’intéresse ! », et c’est bien la raison pour laquelle nous commençons par parler du poste (i.e. le besoin de l’Autre). On appelle cela la perception de la position de l’Autre : c’est ce que nous développons dans l’accroche. Evidemment, on peut se tromper en imaginant que le titulaire idéal du poste n’aurait pas le profil développé dans le 1er paragraphe.

Ceci dit, et nos études le démontrent, entre une lettre de motivation qui « prend le risque » de dessiner le profil du titulaire recherché, et une lettre où le candidat commence par parler de lui… une différence fondamentale est faite entre le 1er candidat et le 2nd dans la tête du recruteur.

Elément n° 3 : Formuler la motivation de l’entreprise

La phase suivante consiste à dérouler son argument de conviction dont l’objectif est simple : je pense que vous recherchez ce type de profil, je vais donc vous convaincre que je « colle » au mieux à ce profil.

Dans la perception des recruteurs, ce n’est ni être « pushy », ni arrogant, c’est juste être en train de formuler la motivation de l’entreprise et votre réponse à ce besoin.

Elément n° 4 : Jeter les bases du nous

La dernière partie consiste à synthétiser le « Vous + Moi » dans un dernier paragraphe permettant au futur N+1 de vous imaginer déjà dans son entreprise en train de faire le job… et de le souhaiter.

 

Eric, CVfirst

Joindre une lettre d’introduction à un mail d’introduction ?

La lettre d’introduction doit constituer le corps du mail. Inutile de rédiger un mail d’introduction et une lettre d’introduction.

L’approche « lettre d’introduction en pièce jointe » était privilégiée lorsque les éléments étaient systématiquement imprimés, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.