Ce jour, sur le site viedemerde, une pépite :
Aujourd’hui, j’ai trouvé l’offre d’emploi que je recherchais depuis le début de mon chômage. Salaire : parfait. Horaires : parfaits. Lieu : parfait. J’ai terminé l’e-mail de candidature par : « Bonne journée, bisous. » VDM
Derrière cette anecdote truculente se cache une réalité : comment terminer un courrier/courriel d’introduction ?
D’abord, la plus horrible marque d’une attitude de soumission servile, celle qui conduit directement au bagne :
Je me tiens à votre disposition pour participer à un entretien en vos locaux.
Comme je sais lire entre les lignes, mon esprit malin décode aussitôt :
Je me tiens à votre disposition pour subir à un entretien en vos locaux (et moi, j’aime bien faire subir des entretiens aux candidats, amenez les menottes, je fournis le fouet…)
Cette approche positionne le candidat comme disponible, lisse, insipide et soumis. Pire, un candidat qui se tient à disposition du recruteur va toujours être imaginé comme une source de problèmes. Comment penser que le jour de son arrivée dans l’entreprise il ne va pas agir de la même manière, en attendant qu’une tâche précise lui soit assignée, en espérant être formé pendant de longues semaines avant de produire le moindre résultat ?
Le candidat proactif, celui qui va simplifier la vie de son futur supérieur hiérarchique, se positionne toujours comme un facilitateur. Il écrira par exemple :
Je souhaite vous rencontrer pour vous présenter précisément les points forts de ma candidature et la manière dont nous pourrions envisager notre collaboration.
Dynamique et précise, cette conclusion conduira logiquement à une étincelle dans l’esprit du recruteur qui, attrapant la perche qui lui est tendue, n’aura cesse que de rencontrer le candidat pour découvrir ces points forts, pour le challenger sur la manière dont il envisage cette collaboration voire glaner au passage quelques informations cruciales de ce qui est assurément un candidat de valeur.
Et moi, je range le fouet.
Philippe Melhers, CVfirst